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Le patient doit être au centre de la réforme du système de soins

Sommaire

5 min de lecture

Le président vient de dévoiler son plan Hôpital pour entamer une réforme du système de santé en France. Une série de mesures choc pour améliorer la qualité des soins et opérer une réorganisation complète de l’hôpital avec le patient au centre de cette réflexion.

Une grande reforme de 50 mesures pour «restructurer pour les cinquante années à venir» du système de santé français et en faire « l’un des piliers de l’Etat-providence du XXIe siècle » dixit le Président de la république, dans son discours de présentation.

Le président et la ministre de la Santé ont détaillé les différentes mesures pour réformer le système de santé en profondeur :

  • fin du numerus clausus
  • création de 400 nouveaux postes dans les déserts médicaux
  • recrutement de 4 000 postes d’assistants médicaux
  • développement de « communautés territoriales de santé »
  • re-positionnement des hôpitaux en fonction de leur spécialité
  • fin de la tarification à l’activité…

Le tout doté d’un budget de fonctionnement total de 3,4 milliards d’euros d’ici 2022 dont :

  • 1,6 milliard d’euros sera affecté à la « structuration des soins dans les territoires »
  • 920 millions d’euros consacrés à l’investissement hospitalier
  • 500 millions d’euros à la « transformation numérique »
  • 420 millions d’euros à « l’évolution des métiers et des formations »

Le capital humain, première ressource du système de soins

Mais le système de soins en France, ce n’est pas qu’une entité abstraite. Il est composé d’hommes, de femmes, d’étudiants, de docteurs, de spécialistes, de personnel soignant, de personnel administratif, de fonction support… L hôpital est un véritable eco-système avec des interdépendances fortes. Il ne faut pas oublier ou négliger dans cette réforme, l’importance du capital humain qui est la première ressource de l’hôpital.

Une réflexion centrée sur le patient

L’autre préoccupation majeure, c’est le patient. Il doit être au centre de la transformation de l’hôpital. Son bien-être doit être au centre des préoccupations de l’ensemble des intervenants directs comme indirects. Un patient n’est plus un simple numéro de dossier mais une personne vivante, capable de ressentir et d’exprimer des émotions.

Le patient est la première préoccupation des designers et du bureau d’études Navailles quand ils fabriquent par exemple un nouveau modèle de fauteuil médical. Les questions primaires sont relativement simples mais demandent une réflexion importante :

  • Comment assurer le confort permanent et favoriser le bien-être du patient tout au long de son parcours de soin ?
  • Comment assurer une qualité d’assise optimale quelque soit les pathologies contractées ?
  • Quelles fonctionnalités et accessoires développés pour répondre aux besoins du patient ?

Une double vision de l’ergonomie des soins

Notre deuxième axe de réflexion se concentre sur l’environnement et l’administration des soins :

  • Notre fauteuil est-il pratique, simple d’utilisation et facile à entretenir ou à nettoyer ?
  • Est-ce qu’il facilite et améliore la qualité de l’administration des soins ?
  • Les fonctionnalités développées diminuent-elles les risques de troubles musculo-squelettiques du personnel soignant ?
  • Comment notre fauteuil s’intègre dans le parcours de soins ?
  • Est-ce qu’il participe à l’amélioration de l’humanisation des dispositifs médiaux ?

Nous avons un grande responsabilité en tant que fabricant de dispositifs médicaux. Toute notre réflexion tourne autour de l’utilisation, de l’expérience utilisateur et de la mise en situation avec des retours permanents du terrain qui nous permettent d’améliorer sans cesse nos produits. Nous intégrons également l’ensemble des préconisations techniques, ergonomiques, durables et sanitaires pour répondre aux cahiers des charges des établissements et limiter au maximum le risque de contaminations bactériologiques. On voit bien ici que le champ d’application du bien-être du patient est large, complexe et inter-connecté.

La réalité économique et budgétaire

Dans l’application, notre champ de compétences est souvent réduit voire minimisé par des contraintes et des coupes drastiques dans les budgets des structures. Comment continuer à développer ces solutions ergonomiques performantes qui améliorent le bien-être du patient et le quotidien du personnel soignant tout en humanisant les espaces des soins ? Ces développements nécessitent d’importants investissements structurels en recherche et développement. Aujourd’hui, nous portons seuls cette charge qui valorise notre savoir-faire et la qualité de fabrication #madeinfrance de nos dispositifs médicaux. Ces investissement participent au rayonnement international de cette excellence française. Ils concrétisent les ambitions de développement de politiques d’achat éthiques et responsables souvent prônées par le Gouvernement et les structures pour valoriser leurs politiques de #QSE et #RSE.

Ces volontés doivent être portées par des politiques d’achats fortes qui permettent aux fabricants de rentabiliser leur travail et leurs investissements tout en permettant de continuer à innover et améliorer ses dispositifs.

C’est le cri que je lance aujourd’hui. Cette dichotomie nous pousse dans une réalité financière compliquée à gérer et éloignée des ambitions affichées.

Le plan de réforme du Gouvernement doit se traduire dans les faits par une révision des politiques d’investissements et d’achats des structures de soins en favorisant les produits fabriqués en France. Afin de favoriser les fabricants français qui mènent un combat quotidien pour maintenir leur activité, soutenir l’emploi, dynamiser les territoires et favoriser le développement durable avec la création de produits éco-conçus.

Christophe Michaud

Président de Navailles

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